Radiateurs anciens et inadaptés, absence d’isolation, dispositifs défaillants… de nombreux logements français sont considérés comme énergivores. Voici comment les repérer et surtout, comment pallier ce problème de surconsommation énergétique.
Logement énergivore : concrètement, de quoi parle-t-on ?
La notion de logement énergivore renvoie à une habitation qui expose un taux de consommation plus élevé que la moyenne. Il est donc question d’un logement réclamant un apport énergétique supérieur au confort quotidien de ses occupants. Ici, on parle essentiellement de l’énergie nécessaire pour chauffer l’eau et lieu de vie dans l’ensemble, ou encore pour rafraîchir ses pièces en période estivale. Cette énergie peut provenir de l’électricité, du fioul, du gaz naturel (gaz de ville) ou même du bois. De manière officielle, on qualifie un logement d’énergivore lorsque sa consommation dépasse les 331 kWh par m2 et par an, ce qui représente une facture énergétique s’élevant à 300 euros/mois minimums. D’où l’importance de considérer cet aspect en plus des prix immobiliers par m² et des loyers.
Comment savoir si un logement surconsomme ?
La façon la plus simple d’estimer la consommation d’un logement et ainsi de connaître la note de sa performance énergétique consiste à se référer à son DPE (Diagnostic de Performance Énergétique). Il y figure des détails sur : l’isolation des murs (combles et planchers) — l’ensemble des murs donnant sur l’extérieur — le système de production d’eau chaude et de chauffage — le ou les dispositifs de ventilation — les ouvertures du ménage (portes et fenêtres). Mais le DPE ne se contente pas d’indiquer les performances globales du logement, il expose en plus les points négatifs constatés en cas de faible notation. Notons que certains logements n’ont pas de classification DPE, ce qui ne facilite pas leur estimation en matière de consommation d’énergie. Toutefois, il existe des critères qui peuvent renseigner sur la performance énergétique d’une habitation : son année de construction : de manière générale, plus le logement sera ancien, plus il consommera d’énergie. La raison en est simple : le gouvernement français s’est engagé dans la lutte contre la déperdition thermique à partir de 1975. Les bâtiments ou maisons construits avant cette année-là auront donc un DPE à la notation basse, exception faite pour les logements dans lesquels des rénovations ont été effectuées, notamment l’isolation du toit, des combles ou encore l’optimisation du système de production d’eau chaude sanitaire et de chauffage. De ce côté aussi, on relève une grande marge de progression au niveau des dispositifs installés chez les propriétaires et locataires de logements récents. Parallèlement, il est à noter que le rendement énergétique s’améliore un peu plus chaque année. Dans l’ensemble, plus les dispositifs énergétiques d’une habitation s’avèrent anciens, plus sa consommation d’énergie est importante.
Calcul de la consommation énergétique d’un logement en fonction de son année de construction
Nous l’avons vu précédemment dans l’article, les logements anciens sont globalement plus énergivores que les logements récents. Il existe cependant une controverse sur le DPE, car de nombreux professionnels affirment que certaines maisons érigées avant 1948 sont moins énergivores que des habitations plus récentes. Nous tenterons d’approfondir ce sujet dans un autre article…