Sortie en mars 2014, Her raconte la relation de plus en plus intime entre un homme et un programme informatique. Loin de Matrix ou Terminator, le film interroge sur une tout autre facette des futurs rapports humain VS machine. Un chef d’œuvre poignant qui relance le débat sur les avancées de l’intelligence artificielle.
Her : une fable sur la relation Homme – robot
Dans un futur proche, Theodore ne parvient pas à se remettre de la disparition de sa femme. Pour tenter de se consoler, il achète un nouveau programme informatique avec qui il discute via une oreillette. Prenant le nom de Samantha et une voix de femme, le programme développe avec Theodore une relation de plus en plus intime. Peu à peu, l’homme tombe amoureux de cette intelligence artificielle.
La force de ce film réside dans la rapide empathie qu’éprouve le spectateur à l’égard de Theodore. Ici, pas de grosse scène d’action ou de course poursuite. Tout l’intérêt du film se tient dans les dialogues et l’ambiance intimiste posée par Jonke. L’histoire se déroule dans un futur proche, dans lequel nous pouvons nous projeter facilement.
Le débat sur l’intelligence artificielle relancée
Magnifiquement interprété, le film de Spike Jonke remet sur la table l’éternel débat sur l’efficacité croissante de l’intelligence artificielle. Cependant, il marque une rupture avec les classiques Terminator ou Matrix. Alors que ces films peignent une intelligence artificielle souhaitant asservir l’humanité ou la détruire, celle de Her construit une relation de proximité avec l’Homme. Le film s’inscrit ainsi dans la même ligne que la série suédoise Äkta Människor (aka Real Humans), dessinant des rapports Homme – machine beaucoup plus ambiguës et complexes.
De par son déroulement dans un futur imminent et l’authenticité du personnage, Her nous confronte à une réalité à venir. Quelle importance, quelles limites, quel rôle devrons-nous donner à l’intelligence artificielle ?